Retrouvez ici les compléments d’articles du Carillon n°2

Comme vous l’avez sans doute constaté à la lecture de votre journal favori, certains articles ne sont pas complets dans l’édition papier… Nous n’avons pas voulu vous priver d’un contenu qui ne pouvait trouver, l’espace étant limité alors que le web offre toute la place nécessaire.

Vous pouvez retrouver ci-dessous les parties manquantes. Bonne lecture !

Rubrique « Témoignage » : « Marcher sur le chemin de St Jacques de Compostelle » (photos complémentaires)

                              

 

Rubrique « Le coin de jeunes » : Etre mauvais élève n’est pas une fatalité

Daniel PENNAC était un mauvais élève pourtant, il est devenu professeur et écrivain à succès (prix Renaudot).

Quand j‘étais enfant, j‘étais un mauvais élève parce que j’avais peur de ne pas savoir répondre aux questions que me poseraient les adultes. Alors que je mentais beaucoup à un professeur de français, parce que je ne faisais pas les devoirs et je n’apprenais pas les leçons, il m’a dit : c’est bien, tu as beaucoup d’imagination. Maintenant, au lieu d’utiliser ton imagination à fabriquer du mensonge, écris-moi un roman. Donne-moi 10 pages par semaine. Je ne te donne plus de rédaction à faire, je ne te donne plus de leçon à apprendre, tu fais juste ce roman pour moi. Et ça m’a sauvé. Il a transformé un élève passif en un élève actif. Et toute cette peur de l’enfance est devenue une connaissance. Et mon travail d’adulte, c’est de les guérir de cette peur.

Les jeunes aujourd’hui, les enfants tout petits, déjà dans le berceau, sont considérés par la société de consommation comme des clients. On produit des publicités pour les pousser à consommer : des tablettes, des portables, des vêtements … C’est leur culture quotidienne. Quand ces enfants  arrivent à l’école, ils vont se conduire vis-à-vis du professeur comme des petits consommateurs. Alors que nous professeurs, nous nous adressons à leurs besoins fondamentaux : apprendre à lire, à compter, à réfléchir. La plupart de ses besoins sont antinomique avec leurs désirs.

L’enfant tout petit va croire que son bonheur dépend de la satisfaction d’un désir qu’il prend pour un besoin fondamental. Le travail des adultes, c’est de dissocier ces notions : de désirs et de besoins. Et le bonheur, le vrai bonheur, on peut l’atteindre en apprenant à comprendre. C’est ça qui rend heureux. La compréhension est une bonne source de bonheur véritable.

Les adultes eux aussi ont peur. Ils ont peur que le fils ne réussisse jamais. Et les professeurs ont peur d’être de mauvais professeurs. Tout ça c’est une affaire de solitude. Solitude de l’enfant, solitude du professeur, solitude des parents. Il faut casser cette solitude. Pédagogiquement, comment casser la solitude ? En créant des projets communs où tout le monde est impliqué. La curiosité est aussi un bon remède contre la peur. Sois curieux, ouvre-toi.

Je pense aussi qu’on ne peut pas se défausser de ses propres responsabilités sur une institution. Il faut d’abord que moi, en tant que parents, je me sente responsable de mon comportement face à mes enfants. Qu’est-ce qui fait l’éducation des enfants ? C’est l’exemple.

Au fond, il y a trois types de personnes : il y a des passeurs, des gardiens du temple, ceux qui considèrent que ce qu’ils savent, c’est leur propriété privée, que les autres sont indignes de le savoir ; ceux qui s’en « foutent » « pfft, la culture… » et les passeurs. Le passeur, c’est celui qui prend en considération sa propre culture et qui sait que cela ne lui appartient pas, que ça peut faire le bonheur des autres. C’est très simple : une de votre raison d’être sur Terre, c’est de partager ça.

 

Rubrique « Regard sur le monde de l’église universelle » :  le synode des jeunes

 Un synode est un grand rassemblement appelé par l’Evêque pour réfléchir sur un sujet particulier. Le dernier en date au niveau du monde entier, car convoqué par le Pape qui est aussi Evêque de Rome, était le synode portant sur ”Les Jeunes, la foi et le discernement vocationnel” qui s’est tenu fin 2018.  Des évêques, des laïcs et des jeunes du monde entier y ont participé.

Au cours de la préparation, 300 jeunes sont donc allés à Rome, après que plus de 100 000 aient été consultés via internet et les réseaux sociaux. «Les synthèses de tous ces échanges ont permis d’identifier les défis et les opportunités qui apparaissent à la lumière de la foi » témoigne l’un d’entre eux..

Eugénie une jeune qui a participé au synode nous dit  » la question essentielle est celle des jeunes leaders. L’Eglise ne doit pas avoir peur de confier des responsabilités à des jeunes. Quant aux jeunes ils doivent se demander « comment est-ce que je pourrais rendre service à l’Eglise ». Elle continue encore « je suis persuadée que l’accompagnement des jeunes est une des clés pour le discernement de notre vocations : beaucoup de jeunes disent ne pas trouver d’accompagnateur auprès d’eux (maison, école, travail…) ».

L’objectif du synode est clairement de prendre soin des jeunes, et leur permettre de répondre librement au dessein d’amour de Dieu pour chacun d’eux.

Le texte final réalisé par les Pères synodaux, et en particulier par les jeunes, sera bientôt remis au Pape. Il reflétera sans doute la structure du texte évangélique des disciples d’Emmaüs : « Il marchait avec eux, leurs yeux s’ouvrirent, et ils partirent sur le champ… ». A suivre dans un prochain numéro du Carillon…

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