Avent, avançons vers le Fils incarné qui nous conduit au Père !

Une nouvelle année liturgique commence par ce temps de l’Avent, un temps d’attente de la venue du Fils unique de Dieu. Cette année sera, pour les lectures dominicales, une année C, c’est-à-dire majoritairement des textes issus de l’évangile de saint Luc.
Les tout premiers chrétiens attendaient le retour du Christ dans la Gloire du Père d’un jour à l’autre : « Chaque jour, d’un même coeur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons.» (Actes 2,46). Nous pourrions nous attendre à avoir les grands textes qui précèdent la naissance de Jésus, par exemple l’Annonciation (Luc 1,26-38) l’annonce (Luc 1,5-25) et la naissance (Luc 1,57-66) de Jean-Baptiste, le Benedictus (Luc 1,67-79) ou le Magnificat (Luc 1,46-55)… Or il n’en est rien ! Si nous parcourons les quatre dimanches, nous constatons que les textes qui sont proposés sont davantage une continuation de la fête du Christ Roi qu’une préparation à la naissance du Sauveur.
Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi ce décalage apparent ?
La perspective a complètement changé depuis l’événement de la Résurrection.
Il ne s’agit pas pour le chrétien d’attendre la naissance d’un enfant un soir dans une étable, mais de méditer sur l’Incarnation du Fils du Père. La fête de Noël ne peut se comprendre qu’à la lumière de la Résurrection.
Pour que le Fils puisse donner sa vie «en rançon pour la multitude» (Matthieu 20,28) il était nécessaire
qu’il s’incarnât ; non seulement qu’il prenne un corps humain mais que réellement et concrètement comme le dit le IVème évangile : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1,14)

Les péricopes proposées ce 1er dimanche de l’Avent nous invitent à deux choses : en premier reconnaître les signes de la présence de Dieu dans le monde actuel ; en second de veiller et de prier dans l’attente de la venue du « Fils de l’homme dans la nuée » (Luc 21,27)
Cette méditation d’un Dieu tout-Puissant, dont la personne du Fils vient dans notre chair pour nous donner l’Esprit qui permet d’« adorer le Père en esprit et vérité » (Jean 4,23) appelle la réflexion que saint Paul adresse aux Philippiens (Ph 2,6-8).
A travers l’image de l’enfant dans la crèche, reconnaissons la tendresse de Dieu qui vient parmi nous par amour.

… et pour expérimenter particulièrement cet amour révélé par l’Enfant-Jésus, je vous invite le décembre un moment de fraternité… Cliquez ici pour en savoir plus

Père Joseph Maï.